PUBLICATIONS > Évaluation du taux de récidive chez les patientes canadiennes atteintes d’un cancer du sein HR+/HER2- de stade II/III à partir de données de santé de vie réelle

20 juin 2024

Évaluation du taux de récidive chez les patientes canadiennes atteintes d’un cancer du sein HR+/HER2- de stade II/III à partir de données de santé de vie réelle

 Karen Gambaro1, Maud Marques1, Mark Basik2, Fred Saad3, Saima Noor Hassan3, Dominique Boudreau4, Francois Vincent5, Eve St-Hilaire6, Helen Mackay7, Mahmoud Abdelsalam8, Stephanie Guillemette9, Ricardo Leite10, Marc-Andre Caron11, Chandni Patel10, Gerald Batist11

 

1 Exactis Innovation, Montreal, QC, Canada; Segal Cancer Center, Montreal, QC, Canada;

2 Centre Hospitalier de l’Université de Montréal, University of Montreal, Montreal, QC, Canada;

3 Centre Hospitalier de l’Universite de Montreal, Montreal, QC, Canada;

4 Hopital St-Sacrement, Quebec City, QC, Canada;

5 Centre Intégré Universitaire de Sante et Services Sociaux, Mauricie-Centre-du Quebec, Trois-Rivières, QC, Canada;

6 Center of Oncology Léon Richard, Moncton, NB, Canada;

7 Odette Cancer Centre, Sunnybrook Health Sciences Centre, Toronto, ON, Canada;

8 The Moncton City Hospital, Moncton, NB, Canada;

9 Novartis Pharmaceuticals Canada Inc., Dorval, QC, Canada;

10 Novartis Canada, Toronto, ON, Canada;

11 Novartis Corporation, Montreal, QC, Canada;

11 Segal Cancer Centre, Jewish General Hospital/McGill, Montreal, QC, Canada.

 

Introduction

 Le cancer du sein est le cancer le plus répandu et la deuxième cause de mortalité liée au cancer chez les femmes canadiennes. La majorité des cas se classent dans le sous-type HR+/HER2-, constituant approximativement deux tiers de l’ensemble des diagnostics. Le traitement pour ce sous-type comprend une approche multifacette avec une intention curative. Cette étude en vie réelle vise à analyser de manière exhaustive les résultats cliniques des patientes canadiennes diagnostiquées avec un cancer du sein HR+/HER2- à un stade précoce, en se concentrant sur les taux de récidive après le début du traitement endocrinien adjuvant pour identifier les opportunités d’améliorer les soins aux patientes.

 

Méthodes

 Il s’agit d’une étude rétrospective longitudinale de cohorte qui a inclus 541 patientes répertoriées dans le registre pan-canadien de patients atteints de cancer « Personnaliser Mon Traitement » (PMT), toutes diagnostiquées ou ayant eu une récidive d’un cancer du sein HR+/HER2- de stade II ou III, entre le 1er janvier 1992 et le 31 mai 2022. Nous avons évalué les taux de récidive de la maladie, le temps jusqu’à la récidive et la survie globale. Par ailleurs, l’étude a exploré la durée de la thérapie endocrinienne (TE) administrée en traitement adjuvant.

 

Résultats

409 patientes ont reçu une TE adjuvante représentant 75,6 % de la cohorte totale, soulignant le rôle de la TE comme standard de soin pour le traitement adjuvant dans cette population de patientes. La durée médiane de la TE adjuvante était de 4,5 ans. Dans la population globale de patientes TE adjuvantes, les taux de récidive ont progressivement augmenté au fil du temps de 13,2 % après 2 ans, 21,4 % après 3 ans, 30,3 % après 5 ans, et atteignant un pic de 58,4 % après 10 ans. Le temps médian jusqu’à la récidive pour la population globale de patientes sous TE est de 7,76 ans. Le taux de survie globale pour les patientes sous TE est de 94,6 % à 5 ans et de 78,3 % à 10 ans.

 

Conclusions

Cette recherche constitue une analyse pionnière en conditions réelles, exploitant les données des dossiers de santé électroniques de patients à l’échelle pan-canadienne, démontrant des taux de récidive croissants au fil du temps dans le cancer du sein HR+/HER2- au stade précoce. Elle met en évidence le besoin non satisfait élevé dans ce cancer, avec 1 patiente sur 3 ayant une récidive après 5 ans, et plus de la moitié après 10 ans, même avec un traitement adjuvant par thérapie endocrinienne. Cela indique le besoin d’options de traitement plus efficaces et tolérables pour réduire la récidive à court et à long terme et pour prolonger la survie, non seulement dans la population de patientes à risque élevé, mais aussi chez toutes les patientes atteintes de cancer du sein HR+/HER2- à risque de récidive.